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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 08:07
CCN des 4 et 5 novembre 2014 Déclaration de Thierry Lepaon,  Secrétaire général de la CGT

 

CCN des 4 et 5 novembre 2014

Déclaration de Thierry Lepaon,
Secrétaire général de la CGT

 

 

Notre CCN s’ouvre dans un contexte particulier.

Je me dois de perturber l’ordre du jour de nos travaux, ainsi que le Bureau l’a dit hier à la Commission Exécutive Confédérale. Personne ne comprendrait et n’accepterait qu’ils se déroulent comme prévu, comme si rien ne s’était passé et je dois vous dire …, moi non plus.

Cela fait 7 jours que, chaque minute qui passe, je pense aux syndiqués de notre CGT, aux militants, aux dirigeants dans les professions et les territoires, aux salariés de la maison confédérale, des structures professionnelles et territoriales.

En clair, je pense à celles et ceux qui font la CGT.

Vous me permettrez aussi d’avoir une pensée pour mes proches, celles et ceux qui m’ont vu et aidé à grandir ma vie durant.

Un dirigeant, quel que soit son niveau de responsabilité, faut-il le rappeler ici, est avant tout une femme ou un homme.

Comme la direction confédérale, j’ai reçu nombre de messages, croisé des regards, eu de nombreuses conversations et c’est à cela que je pense en commençant cette intervention.

 

J’ai aussi lu la presse, écouté la radio, regardé la télé.

Je ne ferai aucun commentaire sur le traitement de l’information pour me concentrer, devant vous, sur les faits, le pourquoi, et tirer les enseignements qui s’imposent.

 

Je me souviens de notre CCN au congrès de Toulouse et des propos que je vous avais tenus.

Vous remerciant de votre confiance et mesurant le poids de la responsabilité que vous m’avez confiée, je vous avais dit les trois mots qui ont toujours guidé ma vie et mes engagements.

Je me permets de vous les rappeler aujourd’hui : honnêteté, loyauté, transparence.

Ce n’est pas une simple addition de mots. C’est une ligne de conduite, un état d’esprit et une manière d’être que je souhaite faire partager dans la CGT.

Dans une organisation comme la nôtre, il est juste et bon, normal et essentiel, que les débats aient lieu dans nos structures, nos organisations, entre militants, dans les syndicats et avec les salariés.

 

Mais un syndiqué en responsabilité ne peut pas faire comme si la responsabilité n’évoluait pas avec le mandat que lui confient les syndiqués, les organisations.

Des dirigeants qui s’expriment, sous couvert d’anonymat, selon la formule trop connue et entendue, fragilisent l’organisation. Lorsqu’ils se répandent dans la presse en disant que le Secrétaire général de la CGT rencontre les Ministres en dilettante, c’est toute la CGT qu’ils offensent.

C’est le contraire de la responsabilité et donc d’être responsable.

Chacune, chacun a droit à la parole, doit participer à la prise de décision. Encore faut-il que cela se fasse au bon endroit, dans l’organisation et les lieux que nous avons collectivement mis en place.

La confiance n’est pas un acte naturel. Elle se construit, se mérite et s’organise entre nous. 

Avec respect, sans naïveté, dans la responsabilité que nous ont confié les syndiqués, nous avons en charge de diriger la première organisation syndicale du pays qui fêtera l’année prochaine ses 120 ans.

Comme vous, je ressens sur mes épaules le poids de l’histoire. Je mesure la responsabilité qui est la nôtre au regard de nos prédécesseurs, de la situation présente, de la place de la CGT dans notre société, des oppositions de classes dans le pays, des défis qui sont devant nous et des attentes des travailleurs.

La logique de blocs, de tendances, d’écuries, ne sera jamais dans ma logique parce qu’elle n’est pas celle de la CGT.

Plus encore, il est du devoir du Secrétaire général de lutter contre ces logiques quand elles existent.

Je crois fondamentalement au travail collectif, c’est ma conception d’une direction au service de ses organisations, de l’intérêt des salariés, de notre pays.

Une confédération est un outil de rassemblement, un acte volontaire pour débattre, pour décider et agir.

 

Je dois aussi vous dire que je ne sais pas ce qu’est la prétendue « ligne Lepaon ». La seule que je connaisse est celle que nous ont donné les syndicats réunis en congrès à Toulouse et j’entends bien débattre de sa mise en œuvre dans le profond respect des décisions et orientations validées par celles et ceux qui font la CGT.

 

Il y a un peu plus de deux mois, lors de notre assemblée de rentrée, nous faisions ensemble l’analyse de l’intense campagne idéologique menée à l’encontre de la CGT.

Nous y faisions le constat d’un déchainement médiatique haineux, porté par un vocabulaire et une chronologie directement liés aux conflits alors en cours : celui des cheminots, des salariés de la SNCM, des intermittents du spectacle.

Nous en avions décortiqué les objectifs et les leviers.

Nous n’avions encore rien vu.

Depuis une semaine, la CGT essuie une tempête médiatique plus forte encore. La séquence politique dans laquelle nous sommes nous conduit à penser qu’après cet épisode d’autres sont susceptibles d’advenir.

 

En effet, un document a été subtilisé de l’intérieur de la CGT. Si l’auteur de cet acte avait eu comme préoccupation l’intérêt des finances de la CGT, il avait à sa disposition toute une palette de possibilités pour attirer notre attention sur un éventuel problème. Il pouvait saisir l’Administrateur, un membre du Bureau, un membre de la Commission Exécutive Confédérale, le secrétaire général, sa fédération, son union départementale, la Commission Financière de Contrôle, dont c’est précisément le rôle. Il a donc choisi volontairement, un mois avant une élection professionnelle décisive dans la fonction publique, de nuire à la CGT, à ses syndiqués, à ses militants. Il est responsable aujourd’hui des conséquences de ses actes.

C’est ce qui a fait dire au Bureau confédéral, dans son communiqué de mercredi dernier, que rien ne nous détournera de nos objectifs revendicatifs.

 

J’ajoute à l’attention du Premier Ministre, qui a donné le coup d’envoi au déferlement médiatique : qu’il s’occupe des affaires de la Nation pour lesquelles des résultats sont fortement attendus, et qu’il laisse la CGT s’occuper des siennes.

 

Volontairement, je ne me suis pas exprimé publiquement.

Je sais que cela ne vous a pas facilité la tâche, confrontés que vous étiez à devoir apporter des réponses aux militants et aux syndiqués de vos organisations sans avoir tous les éléments de réponse en main.

 

Je sais aussi que vous avez fait face à la déflagration. Je voudrais personnellement vous remercier de votre engagement. C’est cela la force de la CGT, celle qui nous est d’ailleurs reconnue :

  • Savoir se serrer les coudes lorsque l’organisation à laquelle chacune et chacun d’entre nous tient comme à la prunelle de ses yeux, est attaquée.
  • Savoir d’emblée identifier les objectifs politiques de ces attaques.
  • Enfin, savoir faire front, même lorsque des interrogations, des doutes, voire des désaccords subsistent et qu’ils demandent des explications entre nous.

C’est la raison pour laquelle j’ai réservé mon expression aux premières et premiers dirigeants que vous êtes.

Notre réunion du CCN qui devra parler de bien d’autres choses me donne l’occasion de le faire en direct.

 

Comme vous, j’ai découvert, par la presse, le devis et le montant des travaux réalisés dans l’appartement que j’occupe. Un logement qui fait 79 m2 et non pas 120 m2 comme cela circule dans la presse.

 

J’ai donc demandé à la CFC de prendre toutes initiatives et dispositions pour contrôler la procédure et les montants des travaux réalisés dans l’appartement ainsi d’ailleurs, pour être complet, que ceux réalisés dans le bâtiment confédéral au 8ème étage, là où se situent mon bureau et ceux du secrétariat général.

 

J’ai aussi demandé à la CFC de visiter l’appartement pour qu’elle s’assure de la réalité des travaux et qu’elle rende compte au CCN du niveau des prestations dans cet appartement loué par la confédération. Je souhaite sincèrement les en remercier. Je sais que ce n’est pas facile mais c’est utile.

 

Chacune et chacun d’entre vous sait que j’habite en Normandie.

 

La demande d’éléments de compréhension de la part des militants et des adhérents de la CGT est saine. Elle participe de la confiance que nous avons entre adhérents de la CGT quelles que soient nos responsabilités.

La Commission Financière de Contrôle a, dans des délais très courts, produit un rapport que vous avez sur vos tables. Je passerai la parole à Michel Faivre Picon, Président de la commission à la suite de mon intervention.

 

Avant même cette intervention, il nous faut tirer enseignement de ce que nous avons vécu pour prendre les décisions qui s’imposent.

 

J’ai commencé mon propos en faisant le lien entre la campagne médiatique de cette semaine et les précédentes.

Elles ont toutes le même objectif.

Pourtant, les précédentes sont restées dans le cercle très restreint des chroniqueurs, des observateurs de la vie publiqu105e, voire, pourrait-on dire, d’un microcosme très éloigné des préoccupations des syndiqués de la CGT et des salariés.

Celle-ci est encore beaucoup plus violente. Les effets qu’elle produit sont d’une autre nature.

Dans un contexte de crise économique, sociale, politique et morale majeure, les initiateurs et les complices de cette entreprise de déstabilisation visent à faire vaciller la représentation sociale de la CGT aux yeux des salariés.

 

La CGT, rempart de ceux qui ne comptent pas, contre ceux qui décident des affaires du monde serait-elle en train de changer de camp ?

 

Deux choix de gestion de la CGT peuvent en effet blesser ou déstabiliser militants et syndiqués de la CGT. C’est le cas, à la fois du choix du lieu et du montant des travaux.

 

Le choix de Vincennes d’abord. Pour les franciliens et les habitants du Val de Marne, la commune a la réputation des beaux quartiers.

Eux seuls d’ailleurs ont cette référence.

Chaque ville a ses codes sociaux, ses quartiers emblématiques, populaires ou chics.

Depuis, Grenoble, Caen ou Lille, Vincennes n’a pas de connotation sociale particulière.

 

Vincennes a été choisi parce c’est à côté de la porte de Montreuil.

Beaucoup d’appartements ont été visités par le personnel administratif de la confédération ; cet appartement-là correspondait aux critères recherchés : la proximité de la confédération, la discrétion, le calme et la sécurité, mais également un certain degré d’urgence. Loger plusieurs mois à l’hôtel, ce n’était pas les meilleures conditions pour exercer un mandat aussi exigeant, et loin de ma famille.

C’est aussi simple que cela.

 

Je vous confirme, puisque la question a été posée, que la solution d’un logement en HLM était d’emblée exclue. D’une part parce qu’il y a pénurie de logements sociaux en Ile de France, d’autre part parce qu’il s’agit d’un logement loué par la confédération.

 

Nous le savons, la symbolique ouvrière est partie prenante de notre histoire CGT. Nous en sommes fiers. La presse utilise précisément cette légitime fierté comme ressort pour déstabiliser et atteindre profondément chaque adhérente et adhérent au cœur de notre système de valeurs. Elle a voulu instrumentaliser notre histoire en exhibant une vision misérabiliste du monde du travail.

Or, le monde du travail est divers, composé d’ouvriers, d’employés, de techniciens, de cadres, de chômeurs, de retraités, ruraux ou citadins, habitant Aubervilliers, Saint-Denis, Vincennes, Saint-Mandé, Clichy sous-bois, Nanterre, Montrouge, Montreuil, République, Bastille ou Barbès …

 

Le montant des travaux effectués dans l’appartement ensuite. Il est de 105 000 euros.

Cette somme fait partie des investissements que la confédération engage chaque année pour permettre son fonctionnement.

Le montant de 105 000 euros est élevé. Il s’explique par l’importance des travaux qui ont été réalisés dans cet appartement.

Il s’est d’ailleurs trouvé quelques médias et journaux ayant gardé la tête froide, l’Humanité, Rue 89 ou le Nouvel Observateur, par exemple, pour faire la part des choses, rester dans la rationalité des chiffres de l’immobilier en région parisienne, faire le parallèle entre les 130 000 euros de devis de travaux annoncés et les centaines de milliards d’euros d’évasion fiscale organisée.

 

Mais cette somme, les syndiqués la comparent à leurs salaires, leurs retraites, leurs indemnités de chômage, leurs difficultés de vie pour joindre les deux bouts à 10 euros près.

C’est précisément le calcul fait par les acteurs de l’opération médiatique.

Je vais adresser dès cet après-midi, une lettre du Secrétaire général à l’ensemble des syndiqués de la CGT. Je demande à chacune et chacun d’entre vous d’en assurer la diffusion dans les organisations.

Les syndiqués de la CGT doivent pouvoir être rassurés sur leur organisation, être à l’aise pour en parler avec leurs collègues de travail. C’est le sens du message que je leur envoie.

 

Il faut cependant aller plus loin. Cette opération visant la CGT révèle des failles majeures dans le fonctionnement interne de prise de décisions de notre maison.

Il y a donc une faute collective qui ne peut à aucun moment masquer les responsabilités individuelles.

 

Vous allez prendre connaissance  du rapport de la Commission financière de contrôle sur les factures, la réalité des travaux et des équipements de l’appartement.

Je rappelle que nos comptes sont doublement audités : par la Commission financière de contrôle d’une part, par le commissaire aux comptes d’autre part. Ils sont publiés, consultables. Notre budget est présenté au Bureau et à la CEC. Les comptes de la CGT sont arrêtés par le Bureau et approuvés par la CEC.

 

Une question demeure cependant. Elle est parfaitement légitime. Est-ce que le choix budgétaire de dépenser 105 000 euros de travaux dans un appartement dont la CGT n’est pas propriétaire était pertinent ?

Les arbitrages et la décision finale, qui engagent le budget de la confédération n’ont été ni débattus ni validés par une instance. Dans le fonctionnement qui est le nôtre aujourd’hui, une seule personne peut prendre cette décision sans être tenue d’en référer à priori à nos instances.

C’est une faille qu’il faut absolument corriger.

 

Dès la semaine prochaine, je soumettrai au Bureau confédéral, selon la procédure en vigueur, le recrutement d’un Directeur administratif et financier. Celui-ci rendra compte de son activité conjointement à l’Administrateur de la CGT et au Bureau confédéral.

Il aura d’abord la charge de proposer à la direction confédérale un ensemble de règles permettant de sécuriser notre fonctionnement et nos décisions budgétaires.

Il devra notamment faire au Bureau confédéral une proposition du montant pertinent d’engagement de dépenses de fonctionnement et d’investissements à partir duquel le Bureau confédéral devra donner son accord.

 

Mes chers Camarades, nous avons pris ensemble des engagements devant les syndicats réunis en congrès.

Mettre en œuvre nos résolutions pour rendre la CGT accessible, utile et solidaire.

Faire vivre notre démarche de proposition, de contestation, d’action et de négociation.

Nous avons besoin aujourd’hui de passer à la vitesse supérieure car les salariés attendent des résultats concrets.

 

Je considère que nous avons un problème de fonctionnement du Bureau confédéral qui handicape notre capacité collective.

La qualité des personnes n’est pas en cause, mais l’engagement au sein même du Bureau confédéral pose problème.

Nous devons, ensemble, relever ce défi politique. Je crois en les capacités de chacune et chacun pour le faire.

Le Bureau confédéral se doit d’être plus que le rassemblement de porteurs de dossiers, aussi aiguisés soient-ils.

Il doit avant tout préparer et mettre en œuvre les décisions de la CEC.

La participation au Bureau confédéral ne peut pas se faire en fonction des ordres du jour et de leur intérêt.

Cela pourrait nous conduire à ne plus travailler collectivement et donc à ne plus être la CGT.

Je m’y refuse.

 

Dès jeudi, je recevrai individuellement chaque membre du Bureau confédéral afin de m’assurer de leur engagement et adhésion à l’esprit d’équipe.

Si nécessaire je reviendrai vers le CCN.

Comme les statuts confédéraux nous en donnent la possibilité entre deux congrès, je vais proposer au Bureau de vendredi prochain de présenter à notre prochaine CEC du 12 novembre, un renforcement de notre Bureau actuel par deux membres supplémentaires, une femme et un homme, issus d’une profession et d’un territoire.

Le CCN du mois de février sera amené, conformément à nos statuts à se prononcer par un vote sur cette proposition.

 

Voilà les mots que je voulais réserver aux dirigeants de notre CGT, et à travers eux, aux syndiqués, aux salariés.¾

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 07:50

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 07:37
Le 1er  MAI . . . c’est quoi ?

Le 1er mai est le seul jour férié, chômé et payé reconnu par le code du travail, mais combien parmi nous connaissent l’origine et la véritable signification de cette journée célébrée partout dans le monde ?

Petit historique :

Fin 1884, la fédération syndicale américaine de l’époque décide de placer à l’ordre du jour la conquête de la journée de 8h sans perte de salaire (à l’époque on travaille 14 h/jour, 6 jours/semaine !) et fixe comme échéance une journée nationale de Grève au 1er Mai 1886. Ce jour-là des grèves et des manifestations éclatent partout.

Dés le lendemain à Chicago, une première provocation policière fait 6 morts, une deuxième le surlendemain 17 morts, 5 leaders ouvriers sont arrêtés, condamnés à mort et pendus !

Dans tous les pays industrialisés à l’époque, les exigences des travailleurs étaient les mêmes face à l’exploitation capitaliste. Et déjà à cette époque le patronat s’opposait à ces revendications en invoquant « la concurrence internationale ».

C’est pourquoi en 1889 le congrès International Ouvrier de Paris pris la décision d’une journée de lutte des travailleurs pour leurs revendications et leur émancipation. La date du 1er Mai fut retenue en hommage aux militants ouvriers américains assassinés.

La résolution adoptée eut le texte suivant : « Il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d’appliquer les autres résolutions du congrès international de Paris ».

Dés le 1er Mai 1890 des centaines de milliers d’ouvriers font grève et manifestent malgré la répression partout dans le monde.

Le 1er Mai 1891 en France à Fourmies (Nord) l’armée tire dans la foule : 10 morts.

Le 1er Mai 1906 à Paris, la répression fait 2 morts, 800 arrestations.

1919, par crainte de la révolte ouvrière, gouvernement et patronnât cèdent la journée de 8h … mais sur 6 jours.

Il faudra la Grève Générale de Mai-Juin 1936 pour arracher la loi des 40h (8h x 5 jours), les congés payés, la généralisation des conventions collectives, l’augmentation moyenne des salaires de 20%. . .

A réfléchir :

Aujourd’hui la dernière attaque en date, avec l’accord « sécurisation de l’emploi » ou « l’Accord National Interprofessionnel » du 11 janvier 2013 constitue une régression sans précédent de nos droits et une remise en cause des garanties liées au CDI pour faciliter les licenciements. Accord retranscrit dans la loi par le gouvernement.

Depuis de nombreuses années tous nos « acquis sociaux » sont progressivement remis en cause ! . . . Et ou tout est bon « crise de la dette, compétitivité, concurrence internationale, chômage massif » pour nous pousser à la résignation !

De ce petit rappel historique souvenons-nous que l’on obtient que ce que l’on impose collectivement !

Pour la CGT, le 1er Mai est plus que jamais la journée internationale de lutte et de revendication des travailleurs !

Venez nombreux

Le 1er Mai 2013

TOUS DANS LA RUE

Manifestation LYON 10h30 Place Jean Jaurés

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 08:20

dessin

La participation a été bonne (même si elle aurait pu être meilleure, mais il faut préciser que sur les 48 inscrits, 4 syndiqués n’ont pas pu venir pour raisons de service et deux étaient malades). 40 personnes par demi-journée ce sont en tout 46 personnes qui ont participé aux débats à un moment ou à un autre. Un débat de bonne tenue, c’est le sentiment général.

 

Au cours de ce comité général il a été décidé de :

 

  • Faire que le 1er mai soit une manif pour reprendre la rue à la droite et à l’extrême droite. Celle-ci, au travers de son opposition au mariage pour tous prend trop souvent la parole. Il faut aussi démontrer que le peuple descend dans la rue pour ses revendications, pour une société plus humaine. Il ne doit pas y avoir d’opposition entre les travailleurs de tous les pays. Sur le territoire français et dans les autres pays le combat des travailleurs est le même. Beaucoup de personnels du Vinatier à la manif du 1er mai ce sera bien pour l’hôpital, ce sera bien pour nos revendications.

 

  • S’engager fortement pour la manifestation du samedi 15 juin à Paris. L’objectif est de remplir un car sur le Vinatier pour cette manifestation contre la casse du système de protection sociale, contre la casse de l’hôpital. Dire stop aux suppressions de postes, dire qu’on en a marre des pressions, qu’on en a assez de nos conditions de travail dégradées. Ras-le-bol des salaires au rabais ! Monter à Paris c’est toute une organisation mais c’est aussi une aventure collective avec des salariés de centaines d’autres établissements. Venez, inscrivez-vous !

 

  • Soutenir la mise en place d’un collectif cadre pour contrer le rôle que la direction veut leur faire jouer ou leur fait jouer.

 

  • Rédiger un tract concernant la psychiatrie pour une expression à la population. Il sera fait autour de deux responsables.

 

  • Rédiger un tract, une expression : « La grève, oui mais comment ? ». Cet écrit expliquera comment on peut faire grève, dénonçant les pratiques de la direction pour remettre en cause le droit de grève. Décidément nous avons une direction qui, en ayant l’air de vouloir promouvoir le dialogue social, installe la répression.

 

  • Organiser le 6 juin une journée de formation syndicale pour les nouveaux syndiqués (et les moins nouveaux). Inscrivez-vous au syndicat pour avoir votre autorisation d’absence.

 

Nous avons également le 2 mai une rencontre avec la direction sur notre plateforme revendicative déposée le 8 mars 2013…UMA, DAPELA, MAS, Buanderie sont à l’ordre du jour, ainsi que tous les autres points de la plateforme.

De plus nous nous investissons encore et toujours dans le Comité de vigilance contre l’extrême droite. Visitez le blog : collectifvigilance69.over-blog.com

 

Nous proposons aussi de participer en délégation à la journée du 17 mai à Montreuil pour le 165ème anniversaire de la 2ème abolition de l’esclavage. Dans le cadre du 8ème forum revendicatif et culturel de la CGT sur le thème : « Migrants d’Ici et d’Ailleurs ».

 

 

Attention ! Attention ! Attention !

 

Deux soirées sont prévues (les dates seront fixées prochainement) d’ici la fin de l’année.

 

  1. Soirée débat sur « L’impact de l’informel dans le travail infirmier en psychiatrie » de 17h à 20h, suivi d’un casse-croûte.

 

  1. Soirée débat sur les travailleurs sans papiers et le financement de leur lutte. Contrairement aux capitalistes (français ou étrangers) ils sont nos amis, nos camarades. Un casse-croûte est également prévu.

 

 

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

 

 

Rappel : La soirée Paella de la CGT sera organisée

Le vendredi 28 juin, à partir de 19h

 

Encore 12 € pour les adultes et 6 € pour les 12-18 ans, gratuit pour les plus petits.

 

Les salaires sont gelés, les prix de la CGT aussi !

 

 

 

 

Vive la lutte et la SOLIDARITEE !!!

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 04:46

 

dessinC’est par un slogan toujours repris dans nos manifs que nous ouvrons ce tract… ce slogan n’est il pas plus que jamais d’actualité ?

Nous le savons tous, même les plus sceptiques en ont conscience, c’est avec un mouvement social de tous les salariés du public comme du privé que nous gagnerons.

Nous avons besoin les uns des autres pour gagner, pour avancer, pour imposer d’autres choix. En regardant l’histoire nous savons que les grandes avancées sociales ont été rendues possibles grâce à de grands mouvements sociaux : 1936, 1968. Et il est grand temps de marquer notre empreinte dans le paysage.

Que restera-t-il demain si nous ne savons inverser la tendance actuelle, quelle perspective nous offrons-nous si le rouleau compresseur antisocial n’est pas enrayé ?


Oui, nous devons, nous salariés, sortir du piège qui nous est tendu. Les gouvernements et les patrons veulent nous faire croire qu’au nom de la dette, des déficits publics, notre responsabilité est engagée, que nous devons faire preuve de responsabilité, accepter notre sort et attendre des jours meilleurs.

Les jours meilleurs aujourd’hui sont pour les plus riches, eux ils n’attendent pas et leur indécence mérite notre révolte…l’actualité nous le confirme chaque jour, la crise n’est pas pour eux.

Alors pas question d’accepter ce nouveau traité européen que l’on veut nous faire avaler, il ne doit pas être ratifié et le gouvernement doit engager sa responsabilité là-dessus.

Ce traité amènera, s’il est ratifié, encore plus d’austérité en France comme dans toute l’Europe, il va à l’encontre de la construction européenne que nous souhaitons : une Europe des travailleurs et pas une Europe du capital qui mène le peuple à la pauvreté.

Alors nous, salariés, avons deux choix :

  1. Continuer chaque fin de mois à pleurer devant notre banquier.

  2. Nous mobiliser tous ensemble, construire un rapport de force, avoir des idéaux pour changer notre société…reconquérir notre droit de vie et d’évoluer grâce à une redistribution des richesses que nous produisons.

Soyons clairs, c’est ce deuxième choix que nous devons faire. C’est valable pour les travailleurs de toute l’Europe mais aussi du monde entier. Nous le savons, il n’y aura pas d’issue sans nos luttes et plus que jamais nous devons compter sur notre force collective, notre réflexion collective.

Oui, aujourd’hui il est possible, et même nécessaire, d’obtenir :

  • Une augmentation générale des salaires

  • L’arrêt des licenciements et la création massive d’emplois

  • La retraite à 60 ans pour tous et sans restriction avec la reconnaissance des travaux pénibles

  • Le financement de la protection sociale et des caisses collectives qui passe par les deux 1er points ci-dessus et donc les cotisations sociales et non par la CSG (contribution sociale généralisée)

  • Le développement des services publics…etc…

Et pour cela nous ne pouvons faire l’économie de la lutte, de la grève…et n’oublions jamais que c’est parce que nous n’avons pas su les arrêter que nous en sommes là. N’oublions jamais l’adage : « On leur donne le petit doigt, ils nous prennent le bras. »

Oui, ensemble nous serons responsables de notre avenir.

 

Vite la lutte, elle seule est porteuse d’espoir !

 

Bron, le 10 septembre 2012

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 06:48

 

front-syndical.jpgCréé par des militants CGT et FSU

Site : www.frontsyndical-classe.org- Courriel : frontsyndical.classe@laposte.net

« Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l'unité, son motif le plus puissant. C'est pour la mener avec succès en rassemblant l'ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n'est pas une invention, c'est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu'elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l'exploitation et à l'écrasement. »
H. Krasucki

Le Front Syndical de Classe est affilié à la Fédération Syndicale Mondiale

 

 

Conférence sociale :

enfumage et choc des réalités !

 

Le consensus ronronnant

 

9 et 10 juillet, 2 jours de déclarations, d’échanges, de mise au point d’une méthode et d’un calendrier.

Culture de la négociation sociale, compromis positif, dialogue, inscription du dialogue social dans la Constitution appelée d’ailleurs de ses vœux par Parisot et le MEDEF afin de rendre le contrat supérieur à la loi, installation du Haut Conseil pour le financement de la protection sociale en septembre…

 

Certes, certaines mesures prises par la droite abandonnées (comme les accords compétitivité-emploi) et des problèmes ont été listés : salaires, emploi dans la fonction publique, précarité, RGPP, indemnisation du chômage, emplois d’avenir (100.000), contrats aidés…

Les grands médias ne cessent de célébrer le climat nouveau, l’entente, le respect, le "diagnostic partagé " ; une nouvelle conférence sociale prévue dans un an pour tirer le bilan du processus engagé.

Le nouveau pouvoir veut se donner du temps et donner du temps au « dialogue social »...

 

Le choc PSA

 

Mais dès jeudi matin, les réalités de terrain sont venues rappeler à tous qu’aujourd'hui comme hier, les décisions patronales sont pilotées exclusivement par la recherche du profit et se foutent du sort des travailleurs : le couperet du bourreau tombe, la fermeture du site de PSA Aulnay est annoncée pour 2014, le site de Rennes est aussi touché par ce plan de restructuration.1 400 emplois concernés sur un total de 5 600 salariés. Au total ce sont 8000 emplois qui passeraient à la trappe ; sans compter tous les emplois induits par cette activité industrielle !

Dès jeudi matin l’urgence est venue télescoper cette stratégie d’enfumage consistant à gagner du temps pour conduire les organisations syndicales à accepter quoiqu’on en dise des décisions déjà prises sous couvert de concertation dans la durée !

 

D’une manière générale, sur les questions d’urgence comme les plans de licenciement massifs programmés dès l’élection passée dans l’automobile, comme dans les télécoms (SFR et Bouygues), Carrefour, Air France, la Société générale, Arcelor-Mittal, Sanofis...) au total 80.000 emplois directement menacés, silence radio !!!

C’est "l’Etat ne peut rien !" du Jospin de 97 qui revient sur le devant de la scène !

 

Après les effets d’estrade électoraux sur la démondialisation et la résistance aux plans de licenciements viendrait le temps du « réalisme », c’est-à-dire de la soumission aux intérêts patronaux, à ceux des privilégiés et des marchés financiers ?

 

Tandis que sur d’autres plans, l’avenir se présente de manière sombre, concernant par exemple les retraites et la CSG dont l’augmentation est bel et bien prévue, les retraités étant si l’on peut dire en première ligne.
D’autant que sur ces questions, le gouvernement socialiste pourra compter sur Chérèque qui se déclare partisan de la retraite par points et de l’allègement des charges patronales par un report sur la CSG !

Entre F. Hollande, le MEDEF et les dirigeants de la CFDT, il y a, au-delà des postures de façade, accord sur l’idée que les problèmes de compétitivité de l’économie française résulteraient des rigidités du marché du travail et du "coût du travail", le président de la République déclarant en ouverture de la conférence que « la détérioration de notre compétitivité est aussi une conséquence de certaines rigidités dans la structure des coûts, notamment concernant le coût du travail ».

 

Comment à partir de là s’opposer réellement aux plans dits "sociaux", aux fermetures d’entreprises, aux licenciements ?

 

Pas d’autre alternative que la lutte et le TOUS ENSEMBLE !

 

Certes le ton a changé par rapport au pouvoir antérieur mais qu’en est-il du changement de politique ?

Tout en appelant à chasser Sarkozy, nous n’avons cessé de dire que le gouvernement socialiste ne mettrait pas en œuvre une autre politique pour des raisons fondamentales, qu’il ne fallait se faire aucune espèce d’illusion sur sa volonté de changement et que c’était sur nos propres forces et sur nos propres luttes qu’il fallait compter ! Comme en 36, en 68 et à toutes les époques de conquête sociale !

Parce que le nouveau pouvoir, les socialistes acceptent les diktats de l’Union Européenne,

  • parce qu’ils acceptent la domination des marchés financiers,

  • parce qu’ils acceptent de payer une dette que nous avons déjà payer 100 fois,

  • parce-qu’ils acceptent le pouvoir sans partage des patrons des entreprises du CAC 40,

  • parce qu’ils s’apprêtent à ratifier le scandaleux traité européen TSCG et qu’ils acceptent des pas supplémentaires dans la remise en cause de notre souveraineté nationale et de la souveraineté populaire bafouée comme à la suite du referendum européen de 2005

  • parce qu’ils n’osent pas s’attaquer à la finance qui aggrave son emprise sur les Etats et renforce ses positions dans les paradis fiscaux...

 

… ils n’ont pas l’intention ni la volonté de se mettre en travers des décisions de fermeture de PSA par exemple qui implique la rupture avec toutes ces entraves dressées contre les intérêts du peuple !

 

Pour cela, il leur faudrait remettre en cause ce pouvoir, donner des droits de suspension des plans aux travailleurs, contraindre ces dirigeants et les actionnaires à faire prévaloir l’intérêt général contre leurs sordides intérêts particuliers.

Il faut donc se battre dès aujourd'hui et rouvrir la perspective du changement réel de société par le contrôle des travailleurs sur les grands moyens de production et d'échanges.

Lucidité et détermination !

 

Il nous faut être lucide sur cette situation !

Nous notons le fait que la CGT a maintenu sa plate-forme revendicative (la retraite à 60 ans pour tous sans précision toutefois sur la durée de cotisation, le refus de l’augmentation de la CSG, la demande de nouveaux droits pour les travailleurs, la revendication d’un Etat stratège…).

Mais lorsque B. Thibault considère comme un simple "loupé" le fait que la conférence sociale n’ait rien dit des urgences de l’heure, c’est entretenir les illusions sur la politique que le pouvoir va mener et c'est par conséquent désarmer les travailleurs.

Ce positionnement "raisonnable" et mesuré "d’en haut" laisse découvrir un fossé béant avec la révolte et les cris de colère qui montent des entreprises agressées !

 

Pour contrer la politique du patronat et passer à l’offensive sur les revendications pour lesquelles nous nous battons depuis des années, pour les salaires, pour l’emploi, pour les retraites, pour l'égalité professionnelle femmes/hommes, contre les fermetures d’hôpitaux et de services, contre la marchandisation de l’enseignement supérieur, contre la démolition des services publics de manière générale … il n’est pas d’autre voie que la lutte en plaçant le nouveau pouvoir devant ses contradictions et son inconséquence vis-à-vis de son propre électorat !

 

Partout, le soutien politique et moral doit s’organiser à l’égard des travailleurs les plus menacés, afin d’expliquer que les choix de fermeture ne sont pas inéluctables, et partout apprêtons nous à construire le "tous ensemble en même temps !" plus que jamais indispensable !

Avec les formes de lutte les plus élevées possibles que requiert la situation et qui rassembleront les salariés !

Car comme l’a si bien dit le délégué CGT de PSA Aulnay Jean-Pierre Mercier : « ils nous ont bel et bien déclaré la guerre ! »

 

Le Front Syndical de Classe

Jeudi 12 juillet 2012

 

 

********************************

* Le 24 février 2012 sur le parking des Goodyear d’Amiens Arnaud Montebourg déclarait, qu'il faudrait voter une loi pour vérifier les plans de licenciement des entreprises et suspendre les plans dans les entreprises bénéficiaires, "face aux entreprises qui manifestement ne perdent pas d'argent."

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 11:41

 

 

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A Lyon la manifestation partira à 10H 30 de la place Jean Jaurès

(entre place Jean Macé et Gerland) pour rejoindre Bellecour

 

 

Pour mesurer l’importance du 1° Mai, il n’est pas inutile de se reporter à son histoire.

 En 1884, lors de son IVe congrès, la « Fédération Américaine du Travail » (AFL) se donne deux ans pour contraindre les patrons à limiter la journée de travail à huit heures.

 

Son action commence le 1er mai qui correspond au début de l’année comptable dans de nombreuses entreprises américaines.

 

Le bilan est donc dressé le 1er mai 1886. La majorité des ouvriers ont obtenu satisfaction mais les autres doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder. Cette pression le 1° mai 1886 permet à environ 200.000 travailleurs supplémentaires d’obtenir la journée de huit heures.

 

Parallèlement le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Le soir même une provocation (une bombe est jetée) à l’issue de la marche de protestation fait une quinzaine de morts chez les policiers. Malgré une culpabilité qui n’est pas démontrée trois syndicalistes sont condamnés à la prison à vie et cinq autres pendus.

 

En 1899 se tient à Paris l’Exposition Universelle qui fête les cent ans de la Révolution française.

La II° Internationale y tient également son deuxième Congrès.

Elle décide, sur la base de l’expérience américaine, d’avoir pour but la journée de huit heures du lundi au samedi inclus. Ces 48 heures hebdomadaires constitueraient un progrès considérable pour les salariés faisant couramment 72 heures par semaine!!!


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Les congressistes décident le 20 juin que sera«organisée une grande manifestation à date fixe de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d’appliquer les autres résolutions du congrès. Attendu qu’une semblable manifestation a été déjà décidée pour le 1er mai 1890 par l’AFL, dans son congrès de décembre 1888 tenu à Saint Louis, cette date est adoptée pour la manifestation.»

 

Le 1er mai 1891, à Fourmies dans le Nord, la troupe équipée des nouveaux fusils Lebel et Chassepot tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Beau terrain d’expérimentation! Elle tue dix personnes dont 8 de moins de 21 ans. L’une des victimes, une ouvrière, Marie Blondeau, habillée de blanc et les bras couverts de fleurs, devient le symbole de cette journée.

 

Désormais le 1er Mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.

 

Le Traité de Versailles, signé en 1919 pour clore la boucherie de la Première Guerre Mondiale, précise dans son article 247 «l’adoption de la journée de huit heures ou de la semaine de quarante-huit heures comme but à atteindre partout où elle n’a pas encore été obtenue»!

 

1-er-mai-36.jpg

Les manifestations dépassent dès lors l’exigence de la journée de 8 heures pour s’ouvrir à tous les champs revendicatifs.

 

Lénine fait en 1920 du 1° mai une journée chômée en Russie. Cette initiative est peu à peu imitée par d’autres pays.

Le 23 avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant, à titre exceptionnel, une journée chômée.

Hitler, pour se rallier le monde ouvrier, fait, dès 1933, du 1er mai une journée chômée ET payée.

 

Pétain fera de même sous l’Occupation, en 1941, le jour de la saint Philippe !!! Il l’appelle « Fête du Travail et de la Concorde sociale ». Fête du Travail et non des travailleurs, on voit la nuance.

 

En avril 1947, la mesure est reprise par le gouvernement issu de la Libération qui fait du 1er mai un jour férié et payé.

 

A l’origine les manifestants du 1er mai défilent en portant à la boutonnière un triangle rouge qui symbolise la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs.

La fleur d’églantine détrône le triangle quelques années plus tard.

En 1907, le muguet, symbole du printemps, remplace à son tour l’églantine. Il est toujours là!


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A Lyon la manifestation partira à 10H 30 de la place Jean Jaurès

(entre place Jean Macé et Gerland) pour rejoindre Bellecour

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 12:36

logo cgtMEETING DU ZENITH
31 janvier 2012
Bernard THIBAULT, Secrétaire général de la CGT
_____________________

Chers Camarades, Chers Amis,
Bonjour à tous, bienvenue à Paris pour ce beau meeting national de la CGT.
Cela a été dit, nous sommes 6000 dans cette salle du Zénith. Il y avait beaucoup plus de volontaires tant était grande la volonté de se retrouver tous ensemble, toujours aussi déterminés et aussi combatifs. Plusieurs milliers de camarades n’ont pas pu être avec nous ici. Ils nous regardent depuis de nombreux coins de France, par internet.
En votre nom, je les salue, qu’ils soient réunis dans des cinémas, des locaux syndicaux, dans les Bourses du Travail ou sur leur lieu de travail, bienvenus en direct de ce  rendez-vous de lutte.
Oui, nous sommes ici dans un rendez-vous de lutte pour réaffirmer nos revendications en matière de retraite.
Notre initiative ne relève bien sûr pas du hasard.
Dans un contexte marqué par une crise sévère du système capitaliste à partir de laquelle on tente de nous imposer toujours plus d’austérité, dans un calendrier de plus en plus occupé par les échéances politiques, la CGT, avec l’ensemble de ses organisations, prend la parole.
Nous en avions pris l’engagement : l’adoption fin 2010 de la loi réformant les retraites ne mettrait pas fin à notre combat.
Aujourd’hui, nous poursuivons cette bataille et, soyons clairs, pour nous l’avenir c’est le rétablissement du droit au départ à la retraite à 60 ans pour tous et la reconnaissance des métiers pénibles.
Pendant 8 mois en 2010, nous avons arpenté les rues, organisé des assemblées et des grèves, occupé des entreprises. Le fronton de certaines mairies était marqué de cette revendication qui à mobilisé des millions de salariés : « non au recul de l’âge de départ à la retraite »
Nous avons argumenté, fait la démonstration de l’injustice et du parti pris présidentiel pour la cause patronale.
Pendant 8 mois, notre campagne a fait bouger les lignes. Elle a été le ciment de l’unité indispensable pour s’opposer à cette loi rétrograde.
Je redis ici combien les militants de la CGT doivent être fiers de cette bataille qui a eu une résonance internationale exceptionnelle.
Malgré cette mise en mouvement spectaculaire, malgré l’opposition de 70% de la population, le président de la République a fait le choix politique de passer en force et de s’appuyer sur sa majorité parlementaire pour imposer ce recul social.
Oh, ce n’est pas le seul grief de la CGT à l’égard de l’action de Nicolas Sarkozy, loin s’en faut. Je ne vous propose pas de faire ici la liste de toutes les mesures anti-sociales du gouvernement, il faudrait pour cela allonger beaucoup trop la durée de ce meeting et certains d’entre vous rentreraient trop tard à la maison.
La CGT s’exprimera prochainement sur le bilan peu glorieux de ce quinquennat.
Ceci dit, cette réforme là, elle pèse lourd dans le bilan.
Quand on fait le choix de bouleverser les règles sur un aspect aussi essentiel du contrat social comme les droits à la retraite et qu’on le fait dans de telles conditions, il ne faut pas être surpris des conséquences qui en résultent sur la popularité de l’exécutif.
Aussi, je crois pouvoir le dire, sans trop m’avancer, vous aurez du mal, Monsieur le futur candidat, à trouver dans cette salle et chez ceux qui nous écoutent, beaucoup de supporters pour vous aider à rempiler 5 ans de plus à l’Elysée.
Je voudrais dire aussi aux députés en place que nous saurons rafraîchir la mémoire des « salariés électeurs » au moment où certains d’entre vous vont également défendre leur fauteuil en juin prochain.
La CGT sait faire la distinction dans l’attitude des partis politiques. Il y a ceux qui font preuve de compréhension, voire de soutien à nos combats syndicaux, et ceux qui les ignorent ou sont responsables de nos colères.
Nous avons apprécié comme il se doit la présence et le soutien en 2010 des partis de gauche aux manifestations et aux grèves s’opposant à la remise en cause de la retraite à 60 ans.
Comment pouvait-il en être autrement ? La retraite à 60 ans était une vieille revendication syndicale. Elle a été obtenue lorsque la gauche était au pouvoir.
Avec vous, je me félicite que les partis politiques que nous avons invités pour assister à ce rassemblement aient tous répondu présent, que plusieurs candidats à l’élection présidentielle, ou leur représentant, ainsi que des parlementaires soient également avec nous aujourd’hui.
Nous y voyons un signe d’espérance pour nos revendications.
Vous le savez, l’aspiration au changement de président de la République s’accompagne d’une impatience au changement de politique sur le plan économique et social.
La CGT réunit en son sein des adhérents et des sympathisants de diverses sensibilités politiques. Nous revendiquons ce pluralisme dans la première confédération syndicale du pays ; c’est ce qui nous donne la force pour rassembler et être plus forts sur les revendications qui sont le ciment de notre unité dans le syndicat.
Nous le disons en toute amitié aux partis de gauche, à leurs élus, à leurs candidats, entendez cette aspiration à rétablir la justice sociale. Ecoutez la rancœur de ceux qui produisent les richesses de ce pays et qui ont été brocardés, et parfois humiliés ces dernières années. Ayez de la force de caractère et de l’ambition pour que les choses changent réellement dans les entreprises.
Pour ce qui nous concerne, nous allons poursuivre inlassablement notre campagne et nos mobilisations sur nos revendications. Ce meeting est une étape, il y en aura d’autres.
Nous savons aussi débusquer les déclarations opportunistes et la démagogie politique telles celles de Madame Le Pen. Cette dernière dit être aujourd’hui favorable à la retraite à 60 ans alors qu’avec son parti, en 2010, elle appelait le gouvernement à recourir à la force pour mettre un terme à l’attitude des « émeutiers » qui occupaient les rues. C’est là le vrai visage du Front national. En-dehors des périodes électorales, c’est toujours le camp du capital.
Nous sommes bien conscients qu’à propos de la retraite, comme sur bien d’autres sujets, c’est affaire de rapport de force dans un environnement hostile aux revendications.
Sous les coups de boutoir du patronat et au nom de la crise dont ils ne sont pourtant en rien responsables, les travailleurs, partout en Europe, devraient sans rechigner voir laminer leurs droits à la retraite et, plus largement, un ensemble de règles qui ont parfois été conquises de haute lutte.
Dans toute l’Europe, une vaste campagne de culpabilisation se développe aujourd’hui. Les salariés s’entendent dire qu’ils coûtent trop cher alors que l’analyse objective de cette crise démontre, ô combien, qu’elle trouve son origine dans un mode de développement qui privilégie le capital au détriment du travail.
En France, la productivité par heure de travail effectué est l’une des plus élevée au monde, supérieure de 10% à ce qu’elle est en Allemagne.
Nous ne sommes ni des fainéants ni des incapables !
Dans son show largement télévisé de dimanche soir, le président de la République a repris cette vieille rengaine du coût du travail pour justifier deux mesures de portée considérable et je veux m’y arrêter un instant.
La première d’entre elles que nous avons déjà qualifié d’arnaque consiste à transférer une part des cotisations sociales prélevée dans les entreprises à hauteur de 13  milliards d’euros sur le consommateur par une hausse de la TVA de 1,6 %.
Voilà donc un cadeau supplémentaire aux entreprises qui vient s’ajouter aux 170 milliards d’euros d’argent public et d’exonérations dont bénéficient les employeurs déjà au nom de l’emploi.
Madame Parisot vient d’applaudir bruyamment cette décision qu’elle n’avait pas espéré obtenir à 3 mois des élections présidentielles.
Dans un numéro de prestidigitateur, le président dit être sûr que la hausse de la TVA n’aura aucune conséquence sur les prix.
Il n’est pas besoin d’être un économiste chevronné pour prédire au contraire que, loin d’assister à un comportement vertueux des entreprises, la hausse de la TVA provoquera une hausse des prix et donc une baisse du pouvoir d’achat.
On nous dit aussi : il n’y aura pas de hausse d’impôt. Mais qu’est-ce que la TVA si ce n’est justement l’impôt le plus inégalitaire qui soit ?
S’il y a bien une réforme fiscale à imaginer en profondeur dans notre pays, elle doit notamment viser à rétablir une plus grande justice fiscale qui tienne compte des revenus réels des uns et des autres.
Nicolas Sarkozy, qui a instauré le bouclier fiscal pour protéger les plus riches veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
(page publicitaire : je vous annonce que la NVO « spéciale impôts » vient de sortir. C’est un outil indispensable pour tout salarié qui ne veut pas payer 1 euro de trop !!)
La comparaison avec l’Allemagne vient comme un leitmotiv pour la  démonstration présidentielle. Ça ne tient pas la route et nous en avons fait la démonstration lors du fameux sommet du 18 janvier.
Ce que l’on appelle le coût du travail est aujourd’hui très comparable en France et en Allemagne. Nous le constations la semaine dernière avec nos amis du DGB, la Confédération syndicale allemande.
Que disent-ils ? Ils disent, et leurs analyses nous intéressent, que leur gouvernement s’est efforcé ces dernières années de faire baisser les salaires en Allemagne, d’augmenter considérablement la flexibilité des horaires et la précarité des emplois, au point qu’aujourd’hui le DGB revendique l’instauration du salaire minimum qui n’existe pas dans le pays, plongeant des centaines de milliers de salariés dans la précarité la plus totale. En 10 ans, 8 salariés allemands sur 10 ont perdu du salaire. 22% des allemands qui travaillent n’ont pas les moyens de vivre décemment. L’Allemagne n’est pas l’Eldorado qui nous est décrit.
S’il est vrai que l’industrie allemande affiche d’autres résultats que chez nous, la responsabilité n’incombe pas aux travailleurs en France.
Les entreprises allemandes consacrent beaucoup plus de moyens à la recherche et à la formation professionnelle.
Les entreprises françaises, elles, se consacrent d’abord à leurs actionnaires.
En 2010, les entreprises françaises non financières auront distribué 210 milliards d’euros à ces derniers pour seulement 180 milliards consacrés au développement de l’appareil productif.
Les véritables défenseurs de l’industrie depuis des mois sont ceux qui se battent dans les entreprises et sont parfois contraints d’occuper les usines pour mettre en évidence les gâchis et les erreurs de gestion qui débouchent sur un saccage de notre potentiel industriel.
Le vieux discours patronal selon lequel les « baisses de charges » d’aujourd’hui font les emplois de demain est usé jusqu’à la corde.
Ensemble, nous devons dénoncer cette manipulation et nous opposer à cette perspective d’augmentation de la TVA. !
Nous devons aussi réaffirmer que les cotisations qui servent à financer la protection sociale ne sont ni la propriété de l’employeur, ni celle du gouvernement.
Les cotisations sont une part du salaire. Elles appartiennent aux salariés. C’est à eux qu’il revient de décider à quoi ils les affectent.
La seconde mesure annoncée dimanche vise à instaurer des accords au niveau de chaque entreprise dits « de compétitivité ».
Je n’hésite pas à considérer cette offensive comme sans précédent à l’égard du code du travail et je m’en explique :
Le gouvernement donne deux mois pour que patronat et syndicats trouvent un accord pour fixer un cadre national aux négociations futures dans les entreprises (on se demande pourquoi il ne nous donne pas 4 mois de délais !) tout en ajoutant : s’il n’y a pas d’accord je ferai une loi quand même !
En même temps, il précise ce que doivent contenir ces futurs accords d’entreprise : ils doivent permettre à l’employeur « une capacité d’adaptation face aux chocs conjoncturels d’activité »; je n’invente rien, c’est précisé dans la lettre que nous avons reçu du Premier Ministre hier soir.
Et nous arrivons au bois dur : ces accords d’entreprise devront permettre les ajustements temporaires liés à l’activité concernant la durée du travail, l’organisation du travail, la rémunération.
Cerise sur le gâteau : ces accords s’imposeront sur les normes conventionnelles et sur le contrat de travail.
Autrement dit, il s’agit de permettre aux employeurs en fonction de la conjoncture d’exercer légalement leur chantage en exigeant des baisses de salaire, une variation du temps de travail. S’ils obtiennent un accord d’entreprise, plus aucun salarié ne pourra exiger le respect de son contrat de travail.
Et vous savez comme moi dans qu’elles conditions les employeurs peuvent arracher des accords d’entreprise avec ce qu’il faut bien appeler parfois des signatures syndicales de complaisances.
Nous avons déjà des expériences d’accords d’entreprise au nom de la sauvegarde de l’emploi : Continental, la Fonderie du Poitou et bien d’autres. Les salaires ont baissé, les horaires diminué ou augmenté suivant les cas et l’entreprise a fermé quand même.
La nouveauté, c’est qu’un salarié pouvait exiger le respect de son contrat de travail. Demain, terminé ! Chacun sera démuni et n’aura plus aucun recours ni sur ses horaires ni sur son salaire. La durée légale du temps de travail deviendrait virtuelle.
Dans ce cadre là, les dispositifs de chômage partiel disparaissent. Les entreprises et l’Etat font au passage des économies. C’est le salarié qui devient la variable d’ajustement.
C’est une révolution du droit du travail mais cette révolution là, chers camarades, il faut la combattre !
Dans le cas d’espèce, ce n’est pas l’Allemagne qui sert de modèle mais les pays anglo–saxons là ou il n’y a que 15 à 20% de travailleurs couverts par des accords collectifs comme aux Etats-Unis, en Australie ou 35% en Grande-Bretagne.
Le patronat en rêvait, le gouvernement veut le faire, mais la partie ne fait que commencer.
En tout cas, une chose est sûre, il ne faudra pas compter sur la CGT pour collaborer à cette opération de sabotage du droit social. La CGT compte sur chacun d’entre vous pour informer rapidement sur ce qui est en jeu.

Age de départ à la retraite, conventions collectives, procédures de licenciement, salaire minimum, droit de grève, voire de manifestation, et j’en oublie, tout devrait passer à la moulinette de la compétitivité, pour une mise en concurrence plus féroce entre salariés, avec comme conséquence de tirer tout le monde vers le bas.
L’heure est grave, mes chers Camarades.
Non contents de multiplier les plans de rigueur et les réformes régressives dans chaque pays, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel, les chefs d’états et de gouvernements ont décidé de passer à un cran supérieur pour imposer l’austérité généralisée en Europe. Ils s’apprêtent à signer un nouveau traité début mars.
Une réunion exceptionnelle des syndicats européens vient de décider de tirer la sonnette d’alarme et d’organiser la riposte.
Il faut dénoncer le caractère antidémocratique de la procédure à la hussarde qui cherche à mettre les citoyens devant le fait accompli.
Il faut s’opposer à la « règle d’or » dans la constitution de chaque pays. Elle consisterait à imposer la rigueur budgétaire et sociale pour les salariés dans tous les états de l’Union européenne de façon autoritaire et arbitraire.
Face au défi qui nous est lancé, nous avons décidé qu’il était temps que les mobilisations dans chaque pays trouvent un élan supplémentaire par une action syndicale coordonnée des travailleurs de toute l’Europe. (Je salue au passage l’imposante grève de nos amis belges hier).
Aussi, je vous informe et je vous appelle à préparer une puissante mobilisation de toutes les professions  le 29 février prochain pour dire NON à l’austérité en France, NON à l’austérité en Europe.
Trop, c’est trop ! Nous ne voulons pas de ce nouveau traité pour notre avenir et pour l’avenir de l’Europe. Nous ne voulons pas de l’augmentation de la TVA, nous ne voulons pas des accords de compétitivité à la sauce Sarkozy !
La CGT créera bien sur les conditions pour que la mobilisation en France soit la plus unitaire possible le 29 février.

Quand on parle de retraite, on doit parler aussi d’emploi, de conditions de travail et du travail lui-même, de salaires ; on doit parler de la répartition de la richesse créée, de la place faite aux travailleurs dans une société.
Quand on parle retraite, on parle de solidarité entre les générations et de l’avenir de notre jeunesse.
Quand on parle de retraite, on parle d’un choix de société.
La possibilité de bénéficier d’une vraie retraite a été une transformation fondamentale de la vie humaine. Il a fallu près d’un siècle de batailles sociales en France pour imposer ce droit.
Finie cette « retraite pour les morts et pour les riches» que dénonçait la CGT dans les années 20.
Finis ces « vieux jours » qui s’identifiaient à une période de pauvreté.
Finie, ou presque, la crainte de beaucoup de dépendre, à la fin de leur vie, de la solidarité familiale ou du bureau d’aide sociale. Ce progrès de civilisation ne concerne encore que 10% des travailleurs à l’échelle du monde. Mais il va dans le sens du développement, dans le sens du progrès.
Est-ce cela qui s’avère insupportable pour les marchés financiers et leur bras armé, les agences de notation ?
Toutes les réformes que nous avons eu à combattre ont cherché à accréditer l’idée que les retraites, donc les retraités, étaient d’abord un fardeau pour la société dont il fallait réduire le coût.
En 1987, le gouvernement change le mode d’indexation pour le calcul de la retraite qui ne se référera plus à l’évolution du salaire moyen mais aux prix,
En 93, c’est le passage des 10 aux 25 meilleures années de référence et l’allongement de la durée requise pour une retraite sans décote qui passe de 150 à 160 trimestres,
En 95, c’est la tentative de remise en cause des régimes spéciaux avortée par la mobilisation syndicale .Je ne développe pas, je risquerais d’être trop bavard.
En 2003, nouvelles règles pour la fonction publique et l’instauration d’un mécanisme qui allonge sans fin la période d’activité exigée au fur et à mesure que l’espérance de vie augmente. C’est aussi la révision à la baisse des droits associés à la maternité et à l’éducation des enfants,
En 2007, nouvelle offensive sur les régimes spéciaux. Le rapport de force contraint cependant le gouvernement à négocier,
En 2010, nouvel allongement de la durée de cotisation et report des âges de départ en retraite à 62 et 67 ans,
En 2011, c’est l’accord patronat - syndicats sur la retraite complémentaire, que la CGT refuse de signer puisqu’il valide le recul de l’âge de la retraite.
A ce propos, c’est pour nous toujours surprenant de voir qu’un syndicat peut appeler à la grève générale le lundi et signer le vendredi un texte qu’il dit combattre farouchement.
Le bilan de toutes ces réformes est calamiteux. A salaire d’activité équivalent, les pensions ont baissé. La pauvreté chez les retraités, qui avait considérablement diminué jusqu’aux années 90, a commencé à remonter.
Le gouvernement connaissait les conséquences prévisibles, la preuve : il a introduit la possibilité de cumuler emploi et retraite.
Loin de sauvegarder notre système de retraite, ces réformes l’ont fragilisé au point d’ouvrir de nouveaux appétits aux banques et aux assurances.

La retraite, c’est une nouvelle phase de la vie où de nouveaux projets peuvent se construire.
La place des retraités est d’un apport considérable pour la société, et ce dans de multiples domaines. Dans le monde associatif, culturel et sportif, dans la vie politique, dans l’activité syndicale et dans bien d’autres domaines leurs contributions sont importantes.
Les retraités occupent aussi, comme chacun le sait, une place importante au sein des familles. En fait, ils apportent leur quote-part à la vie de la cité. Sans les retraités, la vie serait beaucoup plus difficile pour tout le monde.

C’est cette réalité que veulent ignorer tous ceux qui n’envisagent la retraite que comme un coût, tout comme le travail d’ailleurs. Il n’y a aucune raison de considérer que toute augmentation de la durée de la vie doit entraîner mécaniquement une augmentation de la durée d’activité.
Lorsque Nicolas Sarkozy nous répète : « entre le choix de faire travailler plus longtemps et celui de diminuer les retraites, j’ai choisi la première solution  ». C’est faux !
Il a imposé une durée du travail plus longue pour avoir sa retraite ET a réduit le niveau de la retraite par rapport au salaire d’activité.
Le mot d’ordre devient « travailler plus longtemps pour gagner moins » et son problème, c’est que beaucoup de salariés l’ont bien compris.
La question aujourd’hui n’est pas de savoir comment on va rendre acceptable un recul social programmé. Il faut remettre à plat l’ensemble du dossier, explorer les pistes qui ont été arbitrairement fermées par le patronat et les gouvernements et ouvrir les négociations qui n’ont jamais eu lieu.
La CGT n’entend pas fuir les problèmes, elle a une analyse, des revendications et une conception qui doivent être pris en compte.
Nous avons au moins 3 défis à relever :
1. Le défi de la démographie,
2. Le défi de l’égalité,
3. Le défi de la crise.
1) la démographie, c’est le défi derrière lequel se cachent tous ceux qui veulent imposer des mesures régressives. Il est possible que le nombre de retraités augmente de 50% dans le prochain quart de siècle. Le nombre de retraités a déjà doublé en 25 ans. Si nous prenons en compte ces données, nous récusons le catastrophisme véhiculé régulièrement à la suite de la publication de chaque rapport du Conseil d’Orientation des Retraites. la France, par son taux de natalité élevé assure le renouvellement de sa population. La France n’est pas dans la pire des situations en Europe.
Sur le fond, chacun sait que sur le très long terme, ce qui va être déterminant pour faire face aux besoins de financement sera le nombre de personnes réellement au travail, leur niveau de qualification, le volume des investissements et l’importance du progrès technique.
A quoi ça sert de reculer l’âge de départ à la retraite quand un salarié sur deux n’est plus en activité quand il liquide sa pension, parce que très souvent il a été licencié avant l’heure ?
A quoi ça sert de reculer l’âge de départ à la retraite pour les salariés que les entreprises veulent bien garder pendant que nos enfants se voient fermer la porte des bureaux d’embauche ?
La loi de 2010, c’est 1 million d’emplois fermés aux jeunes.
Cela fait plusieurs années que nous travaillons main dans la main avec plusieurs organisations de jeunes comme l’UNEF, l’UNL et la JOC. Je salue leurs représentants et les assure de notre volonté de poursuivre ce combat en commun.
A quoi ça sert d’user davantage les salariés au travail quand 4 à 5 millions de personnes en âge de travailler sont refoulées et marginalisées ?

Le véritable cancer ce ne sont pas les bénéficiaires d’allocations sociales, ce ne sont pas les retraités trop nombreux, c’est le chômage et la précarité des emplois au nom du profit.
Le véritable fléau, c’est de ne faire travailler que ceux qui ont entre 30 et 50 ans en exigeant d’eux toujours plus de productivité, toujours plus de flexibilité.
Les exigences de rentabilité qui pèsent sur le travail conduisent à une dégradation des conditions de travail. C’est le travail lui-même qui est aujourd’hui malade.
Pour l’embauche avant 30 ans : ce n’est pas  l’heure ! Pour l’embauche après 50 ans : ce n’est plus l’heure.
Chers camarades, il va falloir qu’on leur remette les pendules à l’heure !

2) Il y a le défi de l’égalité
Nous y sommes tous  particulièrement sensibles. A travail équivalent, deux salariés doivent avoir la même retraite, qu’ils soient du public ou du privé, qu’ils soient femme ou homme, qu’ils aient accompli leur carrière dans un grand groupe ou dans une PME. Contrairement à ce qui est martelé, même avec des modes de calcul différents, l’écart des retraites entre salariés du public et salariés du privé, à structure de qualification égale, est aujourd’hui minime, qu’on le mesure dans l’absolu ou au travers du taux de remplacement du salaire par la retraite.
Par contre, on ne parle pas de la différence entre la pension moyenne des hommes et celle des femmes qui continue à être considérable : la retraite des femmes représente en moyenne moins de 65% de celle des hommes !
C’est un scandale auquel nous devons nous attaquer ensemble en exigeant maintenant des sanctions réelles à l’égard des entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale entre les femmes et les hommes !
Je rappelle que l’égalité salariale entre les femmes et les hommes apporterait à la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse 4 milliards en 2014 et 20 milliards en 2020 tout en ouvrant des droits supplémentaires pour les femmes.
On ne parle pas non plus assez de l’inégalité fondamentale que représente l’inégalité d’espérance de vie due aux conditions de travail.
Comment peut-on admettre aujourd’hui que des ouvriers puissent voir leur perspective de retraite en bonne santé raccourcie en moyenne de 6, 7 ou 8 ans par rapport à des catégories plus favorisées ?
Avec la loi de 2010, le gouvernement a prétendu répondre à la question de la pénibilité. Comme chacun le sait, il n’en a rien été. Ce que le gouvernement a mis en place, c’est un dispositif bis d’invalidité. Ce dispositif devait concerner, selon le gouvernement, de l’ordre de 15 à 20 000 salariés par an lorsqu’il aurait atteint son régime de croisière. Eh bien nous en sommes loin ! Selon les chiffres de la CNAV, seulement 997 pensions au titre de la pénibilité ont été attribuées entre le 1er juillet et le 31 décembre 2011 !
Pour notre part, nous évaluons entre 100 et 150 000 par an le nombre de salariés qui devraient bénéficier d’un véritable dispositif pénibilité.
Cette évaluation n’est pas faite au doigt mouillé. Nous avons travaillé avec les organisations de la CGT, des experts de différentes disciplines. Et je remercie certains aujourd’hui présents parmi nous, de leur précieuse collaboration.
Ces travaux ont permis la définition de critères nous mettant en capacité de mieux identifier la pénibilité, condition indispensable à sa juste reconnaissance. Nous sommes en capacité aujourd’hui, comme en témoigne l’existence de notre projet d’accord, de promouvoir un dispositif qui permette aux salariés usés prématurément de bénéficier d’un départ en retraite anticipé.
Nous le redisons clairement à ce meeting : avec la restauration du droit au départ en retraite à 60 ans, nous visons le droit au départ anticipé pour les métiers pénibles !
Comment, lorsqu’on parle des inégalités, ne pas s’intéresser aux écarts de traitements entre le haut et le bas de l’échelle ?
Les patrons du CAC 40, ceux qui nous expliquent que l’on coûte trop cher, ont vu leurs rémunérations augmenter de 34% ces 5 dernières années. Sans doute le prix de la reconnaissance des dividendes garantis à leurs actionnaires.
La quasi-totalité des entreprises françaises du CAC 40, 35 sur 40, distribuent ce qu’on appelle des « retraites chapeaux « à 800 cadres dirigeants d'entreprises qui bénéficient, en France, de ce régime d'exception. Ce sont de généreuses pensions dites« sur complémentaires » dont chacune se monte à plusieurs centaines de milliers d’euros par an.
Il faut supprimer ce dispositif qui relève du vrai privilège. !
3) Le troisième défi est celui que pose la crise.
La vraie nouveauté du Rapport de 2010 du Conseil d’orientation des retraites était le chiffrage des conséquences de la crise sur l’équilibre à court et moyen terme du système de retraite du fait de l’effondrement de l’emploi.
Le manque à gagner est brutal, de grande ampleur et se prolonge sur plus d’une décennie. Pour certains, cette « croissance perdue » ne se rattrape jamais, ce qui condamne la France comme une partie des pays européens à jouer désormais en seconde division de l’économie mondiale. Nous pensons au contraire qu’une politique économique adaptée peut nous épargner cette longue phase de purgatoire.
Encore faut-il s’appuyer sur les femmes et les hommes qui produisent, sur les capacités humaines, sur leur créativité et sur la solidarité.
On doit donc exclure de faire payer aux salariés une troisième fois le coût de cette crise. Victimes des suppressions d’emplois massives, victimes de pertes importantes de pouvoir d’achat, il faudrait que les salariés payent en plus la facture sur leurs droits à la retraite ! Ce serait intolérable.
Cette détérioration flagrante de la situation des retraites alimente le doute sur la pérennité de notre système, notamment chez les jeunes, et sert de point d’appui aux campagnes de promotion des systèmes par capitalisation au nom de la liberté individuelle.
Le développement des systèmes d’épargne individuelle est d’emblée dangereux. La CGT récuse l’idée de fonds de pension.
La retraite doit demeurer une notion collective propre à la répartition, différente de la logique patrimoniale. La situation présente d’une majorité de fonds de pension de par le monde devrait dissuader d’aller plus loin.
Aux Etats-Unis, le déficit estimé de ces régimes de capitalisation atteint 1000 milliards de dollars. Rien qu’aux Pays-Bas, c’est près de la moitié des fonds de capitalisation qui sont virtuellement en cessation de paiement ; près d’un sur trois va baisser brutalement le niveau des rentes servies.
La CGT refuse la piste d’un « troisième étage » des régimes de retraite en capitalisation qui « cannibaliserait » forcément la répartition. Les employeurs consacrent ainsi, bon an mal an, plusieurs milliards d’euros sous forme d’abondements des plans de retraite d’entreprises et des PERCO alors qu’ils refusent toute augmentation des cotisations.
La CGT ne s’inscrit pas davantage dans la perspective d’un abandon du régime de retraite actuel au bénéfice de mécanismes par points ou par « comptes  notionnels ».
Faire dépendre davantage le montant de sa future retraite de sa seule capacité d’épargne ou de choix purement individuels briserait les solidarités et augmenterait les inégalités.
Encore une fois, ce sont ceux du bas de l’échelle qui seraient les principaux perdants.

Quels sont les objectifs pour lesquels se bat la CGT ?
Le retour du droit à la retraite à 60 ans pour tous. Comme son nom l’indique, l’utilisation de ce droit au départ est laissée à l’appréciation du salarié qui, s’il le souhaite, peut poursuivre son activité,
L’instauration d’un droit au départ anticipé pour les métiers pénibles par des bonifications de carrière liées à l’intensité et aux années d’exposition aux facteurs de pénibilité,
La redéfinition de ce qu’est une « carrière complète » pour acquérir l’ensemble de ses droits en intégrant des périodes liées aux études et à l’inactivité forcée,
Un niveau de pension au minimum de 75% du salaire d’activité avec un plancher égal au SMIC. Je rappelle que la CGT revendique le SMIC à 1700 euros,
Une période de référence pour le calcul des droits à la retraite qui prenne en compte les meilleures années de salaires,
Une indexation des pensions liquidées sur l’évolution des salaires des actifs.

S’agissant des besoins de financement je voudrais rappeler quelques pistes qui ne sont pas exhaustives :
la sortie de la politique d’exonération de cotisations patronales qui coûte aujourd’hui plus de 30 milliards par an aux finances publiques. C’est au bas mot 10 milliards d’euros qui pourraient revenir aux régimes de retraites. Pour cela, une réforme du mode de contribution sociale des entreprises est indispensable;
L’abandon d’une pure logique d’assurance qui permet aux employeurs les moins vertueux de reporter sur les autres les coûts liés à leur comportement. Plus l’entreprise réduit ses effectifs et ses salaires, plus elle réduit ses contributions aux régimes sociaux. Nous proposons de transformer la contribution patronale aux institutions sociales sur la base d’une modulation des cotisations permettant notamment de tenir compte de leur gestion de l’emploi et du travail ;
l’extension de l’assiette des cotisations pour la retraite à tous les éléments de rémunération, primes, intéressement, participation. 120 milliards d’euros de rémunérations para-salariales échappent aujourd’hui totalement ou partiellement aux cotisations sociales d’après la Cour des Comptes. Elle procurerait dans l’immédiat 9 à 10 milliards de ressources supplémentaires ;
la mise à contribution des revenus financiers des entreprises au moins à hauteur de la cotisation des salariés. Seuls les revenus tirés des placements financiers des personnes physiques sont imposés. Il s’agirait d’instaurer un prélèvement spécifique pour les personnes morales qui perçoivent bon an mal an 250 milliards de revenus financiers. Un prélèvement voisin du niveau de la cotisation patronale retraite rapporterait chaque année 20 milliards d’euros.
Ces mesures, associées à une véritable politique pour le plein emploi, permettraient de financer à l’horizon 2050 les 4 à 6 points de richesses indispensables.
Garantir notre système et améliorer la retraite est donc tout à fait crédible.

Chers Camarades, Chers Amis,
Contrairement à ce que l’on veut leur faire croire, les salariés ne sont pas condamnés à subir les effets des décisions prises sans eux, voire contre eux.
Organisés et unis, ils peuvent avoir prise sur les événements.
A cet égard, nous ne sous-estimons pas les changements susceptibles d’intervenir à l’occasion des échéances politiques.
La longue expérience de la CGT nous enseigne aussi qu’en toutes circonstances, l’activité et l’action syndicale sont indispensables pour la défense des intérêts des salariés d’aujourd’hui et pour ceux de demain.
Cette intervention appelle partout un renforcement des forces syndiquées à la CGT, une présence plus large dans les entreprises, dans les localités.
Adhérer à la CGT, c’est augmenter les chances d’un retour de la retraite à 60 ans.
Adhérer à la CGT, c’est affirmer sa dignité en tant que salarié et être acteur dans les choix de sociétés.
Ensemble, nous allons continuer le combat.
Ensemble, nous allons faire en sorte de ne pas laisser les affaires du monde aux seules mains du monde des affaires.
Merci à tous pour votre précieux engagement.
Rendez-vous le 29 février.
Vive la retraite à 60 ans !
Vive la CGT !

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 12:51

Reglement-interieur-1880.jpg

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 16:37

dessinEt voilà, encore une fois on stigmatise les salariés, les fonctionnaires, qui seraient les fraudeurs de la sécurité sociale. Ces salauds de salariés, tous des profiteurs, nous dit le gouvernement de Sarkozy Fillon. Il faut les mettre au pli, on va leur apprendre à respecter la loi.

Et on nous tape dessus avec des matraques, on nous envoie des gaz lacrymogènes quand on se mobilise pour défendre nos droits.

Un ouvrier a une espérance de vie inférieure de 7 ans à celle d’un cadre et nous ne parlons pas de celles et ceux qui travaillent en équipe, dans de très mauvaises conditions, en contact avec des produits dangereux. Leur espérance de vie est réduite de combien ?

Les fraudeurs et les assassins ce sont les patrons, ceux qui ne payent pas les cotisations sociales, ceux qui, comme le gouvernement, n’augmentent pas les salaires, ceux qui licencient pour faire encore plus de profit. N’oublions pas non plus le gouvernement qui fait des ponts d’or aux entreprises, aux banquiers, aux spéculateurs et rentiers ; c’est ce même gouvernement qui met en face des salariés des CRS. Qui ne dit rien quand Peugeot ou la Société Générale (pour ne citer qu’eux) licencient.

Un arrêt maladie est aujourd’hui souvent le symptôme de conditions de travail dégradées, une réponse au mépris…étrangement ce gouvernement ne parle pas des 400 suicides (ce nombre est minimisé) par an liés au travail. Prend-il des mesures pour remédier à ces suicides ? Entend-il la détresse de ceux qui travaillent ? Non, il s’en fout ; au contraire il développe, au nom du profit une politique de plus en plus inhumaine.

C’est plus facile d’insulter les personnels, les salariés, qu’ils soient du public ou du privé en les traitant de fraudeurs, en prenant des mesures toujours plus antisociales que de s’attaque au grand patronat, aux banquiers et aux spéculateurs en tout genre, aux actionnaires qui plombent le pays et qui prennent les populations du monde entier en otage.

L’esclavage moderne c’est l’esclavage tout court.

Oui, la lutte de classe, la lutte de masse doit s’imposer face à cette population de nantis qui nous crache à la figure. Elle doit s’imposer par tous les moyens ; notre moyen à nous c’est la masse, le combat collectif.

La peur doit changer de camp !

Oui, nous pourrons, en nous rassemblant maintenir et développer nos droits, nous mettre en route pour de nouvelles conquêtes. Ceux d’en face n’ont qu’une peur, c’est que nous le faisions. Et ils tentent, à travers leurs lois et leurs larbins de nous contenir, de contenir notre colère et de la diriger vers de mauvaises cibles. Opposition public privé, désignation de boucs émissaires, les étrangers, les sans papiers, les « profiteurs »…

Rappelons-nous, dans toute l’histoire les maux ne sont jamais venus du peuple mais de ceux qui nous exploitent et qui profitent de notre travail.

Vive la lutte de classe, vive la lutte de masse !

C’est la meilleure façon de lutter contre l’intoxication gouvernementale.

 

Marc Auray

Secrétaire de la CGT du Vinatier

 

Le 16 novembre 2011

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