Incendie meurtrier dans un squatt rom : le résultat d'une politique criminelle !
Dans la nuit de lundi à dimanche, un incendie a fait au moins 3 morts dans un batiment squatté par des familles roms, dans le 8ème arrondissements de Lyon. En plus de ces morts tragiques, ce sont plus de 200 personnes qui se trouvent une nouvelle fois à la rue. Parmi elles, des enfants, nos élèves...
Si l'origine du sinistre est encore indéterminé, la responsabilité de l'etat est clairement engagée.
La politique discriminatoire menée à l'égard des populations roms, faites de harcèlement policier, de législation d'exception (interdiction d'accès à une majorité de métiers alors qu'il sont citoyens européens), les prive de la possibilité d'accès à un logement décent.
C'est cette politique qui les contraint à vivre dans des logements insalubres où se produisent de tels drames, dont l'origine est parfois criminelle (attentats racistes), parfois "accidentelle" (départ de feu liée à l'insalubrité des logements).
Une fois de plus, les pouvoirs publics cherchent à se défausser de leur responsabilité en rendant les victimes responsable de la situation, et en appelant à poursuivre une politique d'expulsion sans relogement, qui ne résout rien.
Or pour les mal-logés roms comme pour tous les mal-logés, des solutions existent : la réquisition des logements vides, la fin des politiques discriminatoires, l'accès à un travail décent.
La CGT Educ'Action appelle les pouvoirs publics à assumer leur responsabilité, à cesser la politique discriminatoire, raciste et xénophobe à l'oeuvre, et à assurer aux familles à la rue, et donc à nos élèves, un accès à un logement décent.