Tract à la population – Vendredi 22 mars 2013

Les personnels des hôpitaux souffrent et ont de plus en plus de mal à exercer leurs missions. Restructurations des hôpitaux, regroupement des activités se succèdent dans le cadre de la loi HPST (Hôpital patient santé territoire).

Intimidations, mépris, humiliations, pressions constantes sont les armes employées par les directions pour tenter de faire taire celles et ceux qui, dans les services, osent dénoncer les situations et les injustices liées à ces restructurations. Quand cela ne suffit pas c’est la mutation arbitraire et expéditive qui est employée. Elle n’épargne personne, pas même les médecins.

Oui, la politique du bouc émissaire que tentent de déployer les directions témoigne de la brutalité des réformes que l’on veut faire passer. La loi HPST, dite loi Bachelot, est le fil conducteur de cette situation. Nous demandons son abrogation. Les directions locales, le directeur de notre établissement se placent en première ligne pour tenter de diviser les équipes, pour avancer plus vite dans la transformation de l’hôpital en entreprise.

Dans cette transformation, et avec le manque de moyens qui existent de plus en plus de personnels parlent de maltraitance institutionnelle des patients. Les personnels n’ont pas les moyens pour travailler, ils n’arrivent plus à exercer correctement leur mission, de manière humaine. Lorsqu’une équipe de professionnels est en souffrance ce sont aussi les patients qui souffrent.

L’hôpital du Vinatier est en crise grave, la gestion locale du directeur amène les personnels à l’épuisement psychologique et entraîne aussi une multiplication des conflits.

Les personnels de l’hôpital du Vinatier ne veulent pas se faire déposséder de leur mission, le soin. Ils dénoncent les méthodes du directeur et les visées économiques de la loi Bachelot (réduction des coûts par une réorganisation des soins au niveau des régions et à l’échelon local). Par exemple au Vinatier, dans le cadre de l’exercice budgétaire 2012, 1 750 000 € ont été économisés pour, soi-disant, apurer le déficit. C’est l’équivalent d’environ 50 postes.

Les personnels demandent une nouvelle loi hospitalière plus tournée vers les patients, qui prenne en compte leurs besoins et organise les réponses à ces besoins.

Les personnels demandent que la psychiatrie ne soit pas sacrifiée sur l’autel de la réduction des coûts. Une démarche aveugle et destructrice d’emplois. Nous réaffirmons qu’à l’hôpital on prodigue des soins, on ne les produit pas.

Les personnels hospitaliers du Vinatier, soignants, bien entendu, mais aussi ouvriers et administratifs (chaque corps de métier est important à l’hôpital et contribue aux soins) sont maltraités, écrasés mais pas résignés. Ils sont engagés dans la lutte et la continueront.

Aujourd’hui ils sont ici pour rencontrer la ministre de la santé et lui dire ce qu’ils pensent de la politique du gouvernement sur cette question.

• Stop à la maltraitance des personnels.

• Humiliations, pressions…ça suffit !

• Des moyens pour l’hôpital et la prise en compte humaine du soin !

• Abrogation de la loi HPST !