Le vendredi 28 octobre 2011, une délégation composée des fédérations CGT/FO/CFDT, de représentants des syndicats
d’orthophonistes Fédération Nationale des Orthophonistes FNO et Fédération des Orthophonistes de France (FNO -
FOF) , du syndicat des étudiants Fédération Nationale des Etudiants en Orthophonie (FNEO), de l’Union Nationale pour le
Développement de la Recherche et l’Evaluation en Orthophonie (UNADREO), de représentants des directions des centres
d’enseignements a été reçue par les directeurs de cabinet des ministères de la santé et de l’enseignement supérieur et de
la recherche accompagnés par un responsable des conflits sociaux ( !).
Il a été remis à la délégation un courrier cosigné des ministres X. Bertrand et L. Vauquiez proposant une orthophonie à deux vitesses ne pouvant qu’aboutir à la disparition de la profession d’orthophoniste. En effet, ce document stipule la mise en place : d’une reconnaissance d’un niveau Master 1 dont le contenu n’est pas précisé. Il laisse penser, par déduction, qu’il concerne la prise en charge des pathologies relevant du langage oral et écrit. Le flou de ce master laisse supposer que ces activités pourraient être sorties du champ de la santé c’est-à-dire déremboursées par l’assurance maladie devenant des actes hors nomenclature. A l’heure où les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED) sont en voie de disparition, il est |
difficile de nous faire croire que l’Education Nationale prendrait en charge de tels soins qui ont pourtant fait leurs preuves ! d’un Master 2 présenté comme une spécialisation dans les domaines de la neurologie et de l’ORL. Dans ce courrier, il est à relever que la surdité de l’enfant est classée comme une spécialité neurologique ! Il s’agirait d’une nouvelle profession d’ « orthophoniste praticien » (qui correspond en réalité à celle que nous exerçons déjà actuellement !) impliquant qu’un grand nombre de pathologies ne pourraient être prises en charge que par un petit nombre d’orthophonistes titulaires de ce Master 2, ce qui entrainerait la disparition de prises en charge de proximité. De fait, ce niveau universitaire de Master 2 ne serait ouvert qu’à ceux qui auraient validé |
le niveau Master1. Donc peu d’éligibles alors que ces « spécialités » font à ce jour partie de notre métier à tous. Donc peu d’élus ! Les membres de la délégation ont été sidérés par de tels projets qui tournent totalement le dos aux revendications des professionnels ainsi qu’aux intérêts des patients et de leurs familles. Comme le communiqué intersyndical le précise, les ministres doivent revenir sur cette décision. Pour la CGT, la réforme de l’enseignement, imposée, notamment par diverses directives européennes et des diminutions des budgets de formation professionnelle continue, ne doit pas être le cheval de Troie de la remise en cause de l’accès aux soins pour tous. |
La Fédération et son Ufmict-Cgt exigent : · Le maintien d’un diplôme national, avec un exercice professionnel validé en Master 2, · Le maintien de la prise en charge de tous les actes d’orthophonie par l’assurance maladie, · Le maintien du nombre d’heures de stages, de cours, · La reconnaissance du nombre d’années d’études : 4 ans actuellement, et 5 ans demain, Ces revendications permettraient : · Le passage en catégorie A pour les agents orthophonistes de la fonction publique hospitalière, · L’augmentation des salaires par l’augmentation des points d’indice, · La reconnaissance des qualifications par l’équivalence universitaire Master 2. |